Nom de l’auteur/autrice :Joëlle Feghaly Kmeid

Personne dans un fauteuil roulant

La triste réalité des personnes handicapées au Liban

Au Liban, la situation des personnes handicapées est alarmante et révélatrice des profondes failles dans le système social et politique du pays. Malgré les avancées en matière de droits de l’homme dans le monde, les personnes handicapées au Liban continuent de faire face à d’énormes défis dans leur vie quotidienne. L’accès aux trottoirs et à l’extérieur de leur domicile s’avère être un obstacle insurmontable pour beaucoup d’entre eux, tandis que l’absence de soutien de l’État et les difficultés financières empêchent l’accès à des soins médicaux adéquats. Cette situation met à rude épreuve non seulement les personnes handicapées elles-mêmes mais aussi leurs familles, qui endurent une situation difficile et déplorable. L’inaccessibilité physique Les personnes handicapées au Liban sont confrontées à des défis majeurs lorsqu’il s’agit de se déplacer en extérieur. Le manque de rampes d’accès et d’ascenseurs adaptés dans les bâtiments publics et privés rend leur mobilité pratiquement impossible. Les trottoirs non adaptés, souvent étroits et encombrés, rendent les déplacements dangereux et limitent leur autonomie. Les personnes en fauteuil roulant ou avec des difficultés de mobilité ont du mal à sortir de chez elles pour effectuer des tâches aussi basiques que faire des courses ou se rendre à un rendez-vous médical. Cette exclusion sociale les pousse à vivre dans l’isolement, privées des activités les plus élémentaires et du contact avec la société.   L’absence de soutien de l’État L’une des principales raisons pour lesquelles les personnes handicapées au Liban souffrent autant est le manque de soutien de la part de l’État. Les politiques publiques en faveur des personnes handicapées sont quasi inexistantes, et les lois qui existent ne sont pas correctement appliquées. Cette absence de mesures adéquates laisse cette partie vulnérable de la population sans protection et sans accès aux ressources nécessaires. Les aides financières sont rares, et les familles doivent souvent supporter seules les coûts élevés liés aux soins médicaux, aux équipements adaptés et à l’assistance nécessaire pour leurs proches handicapés. Cette situation accable les familles, les plongeant souvent dans la précarité économique et les privant de l’accès aux soins et aux médicaments essentiels.   Le fardeau des familles Les familles des personnes handicapées au Liban endurent une situation extrêmement difficile. Elles se retrouvent souvent seules à prendre en charge la personne handicapée, faute d’aides publiques suffisantes et par manque de centres spécialisés et de personnels experts. Cela peut entraîner des tensions financières, émotionnelles et physiques importantes pour ces familles qui, malgré leurs efforts, peinent à offrir une qualité de vie décente à leurs proches en situation de handicap. Ces familles ont souvent besoin de soutien psychologique pour faire face à ces défis quotidiens, mais malheureusement, les services de santé mentale sont également insuffisants et difficilement accessibles.   La situation des personnes handicapées au Liban est alarmante et révoltante. L’inaccessibilité physique, l’absence de soutien de l’État et le fardeau pesant sur les familles témoignent d’un manque de prise de conscience et d’actions concrètes pour améliorer leur sort. Il est crucial que les autorités libanaises reconnaissent enfin l’urgence de la situation et prennent des mesures concrètes pour garantir les droits fondamentaux des personnes handicapées. Cela implique la mise en place de politiques inclusives, la création d’infrastructures accessibles, l’octroi d’aides financières adéquates et le développement de services de soutien aux familles. En fin de compte, la dignité et les droits des personnes handicapées au Liban doivent être respectés et protégés. L’inclusion de cette tranche de la population est non seulement un devoir moral, mais aussi un moyen de bâtir une société plus solidaire et équitable pour tous ses citoyens.

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Personne la tête dans une main accoudé à une table

La détresse silencieuse

Le Liban, autrefois connu pour sa beauté naturelle, sa culture riche et son peuple accueillant, fait face à une crise profonde et silencieuse : celle de la santé mentale de sa population. Les répercussions des années de crise économique, de corruption généralisée, de pénuries d’électricité, de conflits politiques et de catastrophes telles que l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth ont laissé les Libanais dans un état de détresse sans précédent. Dans un rapport récent, le pays a été classé avant-dernier sur l’échelle mondiale du bonheur, mettant en lumière les difficultés auxquelles les Libanais sont confrontés sur le plan émotionnel et psychologique. La crise économique dévastatrice qui sévit au Liban a entraîné des conséquences désastreuses sur la santé mentale de la population. Les taux de chômage élevés, l’inflation galopante et la dévaluation de la monnaie ont plongé de nombreux Libanais dans la pauvreté et l’incertitude financière. Cette précarité économique accrue a alimenté le stress, l’anxiété et la dépression chez de nombreuses personnes, qui se sentent désespérées face à l’avenir incertain. La corruption généralisée et les luttes politiques incessantes ont sapé la confiance de la population envers les institutions gouvernementales. Ce sentiment d’impuissance face à des systèmes corrompus et dysfonctionnels a exacerbé les problèmes de santé mentale des Libanais. Le manque de leadership efficace pour résoudre les problèmes du pays a engendré un profond désespoir et une sensation d’abandon chez de nombreux individus, qui se sentent déconnectés et désillusionnés. L’explosion tragique qui a ravagé le port de Beyrouth le 4 août 2020 a laissé des cicatrices indélébiles dans l’esprit de la population libanaise. Les traumatismes liés à cet événement dévastateur ont engendré des troubles de stress post-traumatique (TSPT), de l’anxiété et de la dépression chez un grand nombre de personnes. Les pertes en vies humaines, les blessures physiques et les dommages matériels massifs ont créé un climat de peur et de désespoir, exacerbant encore davantage la crise de santé mentale du pays. Malheureusement, les services de santé mentale au Liban sont gravement sous-financés et insuffisamment développés pour faire face à la demande croissante. Les ressources et les professionnels qualifiés en santé mentale sont rares, ce qui laisse de nombreuses personnes sans accès aux soins dont elles ont désespérément besoin. Le tabou culturel entourant les problèmes de santé mentale rend également plus difficile pour les individus de rechercher de l’aide, car ils craignent la stigmatisation sociale. Des suicides en grand nombre se font remarquer et le taux de criminalité ne fait que s’accroitre. La détresse silencieuse de la santé mentale des Libanais est un cri de détresse qui doit être entendu. Le pays a besoin d’une attention urgente et d’un soutien international pour investir dans des services de santé mentale accessibles, former des professionnels qualifiés et sensibiliser à l’importance de la santé mentale. La résilience du peuple libanais est admirable, mais il est crucial de reconnaître et d’adresser les difficultés émotionnelles et psychologiques auxquelles ils font face. En offrant un soutien adéquat, le Liban peut commencer à reconstruire non seulement son économie et son infrastructure physique, mais aussi l’esprit et le bien-être de sa population. Pour en savoir plus : https://www.lorientlejour.com/article/1332118/le-liban-avant-dernier-du-classement-mondial-des-pays-les-plus-heureux.html https://www.unicef.fr/article/sante-mentale-cri-de-detresse-des-enfants-au-liban/ https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-zoom-de-la-redaction/le-zoom-de-la-redaction-du-jeudi-16-decembre-2021-5937982

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Frites avec un petit bol de sauce

La sous-alimentation et les déséquilibres alimentaires au Liban

Le Liban, autrefois considéré comme le grenier du Moyen-Orient, est aujourd’hui confronté à une crise alimentaire alarmante. La sous-alimentation et les habitudes alimentaires déséquilibrées entraînent des conséquences dévastatrices sur la santé des enfants, des jeunes et des personnes âgées. Cette crise alimentaire est une triste réalité qui s’ajoute aux multiples défis auxquels le pays est confronté, notamment la crise économique, les conflits politiques et les catastrophes naturelles. Il est crucial de mettre en lumière ces difficultés pour sensibiliser à l’urgence d’agir. La sous-alimentation est un problème endémique qui touche de nombreux Libanais, en particulier les plus vulnérables. Les enfants, les jeunes et les personnes âgées sont particulièrement touchés par la malnutrition, qui se manifeste par un apport insuffisant en nutriments essentiels tels que les protéines, les vitamines et les minéraux. Les familles à faible revenu sont confrontées à des difficultés croissantes pour se procurer une alimentation adéquate, ce qui entraîne un retard de croissance chez les enfants et une augmentation des maladies liées à la malnutrition. En plus de la sous-alimentation, les habitudes alimentaires déséquilibrées sont un autre facteur majeur contribuant aux problèmes de santé au Liban. Les régimes alimentaires riches en aliments transformés, en sucres ajoutés et en matières grasses saturées sont devenus courants, en grande partie en raison de la disponibilité limitée de produits frais. Cette alimentation pauvre en nutriments essentiels conduit à l’obésité, aux maladies cardiovasculaires, au diabète et à d’autres problèmes de santé chroniques. Les effets néfastes de la sous-alimentation et des habitudes alimentaires déséquilibrées se font sentir à tous les stades de la vie. Chez les enfants, la malnutrition entraîne un retard de croissance, un développement cognitif altéré et une susceptibilité accrue aux infections. Les jeunes souffrent de problèmes de santé tels que l’obésité, les troubles métaboliques et les carences nutritionnelles. Les personnes âgées sont plus sujettes aux maladies chroniques et à la fragilité en raison d’une mauvaise alimentation, ce qui affecte leur qualité de vie et leur autonomie. Plusieurs facteurs contribuent à la crise alimentaire au Liban. La crise économique a entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires, rendant difficile pour de nombreux ménages l’accès à une alimentation saine et équilibrée. De plus, l’instabilité politique, le rationnement d’électricité et les déplacements de population ont perturbé la production et la distribution alimentaires, aggravant ainsi la situation. La sous-alimentation et les habitudes alimentaires déséquilibrées constituent un problème de santé majeur pour les enfants, les jeunes et les personnes âgées au Liban. Il est impératif de mettre en œuvre des mesures d’urgence pour lutter contre cette crise alimentaire. Cela comprend des initiatives visant à rendre les aliments nutritifs plus accessibles et abordables, à promouvoir l’éducation nutritionnelle, à encourager la production alimentaire locale et à renforcer les systèmes de soutien social. En investissant dans la santé nutritionnelle de la population, le Liban peut améliorer le bien-être de ses habitants et jeter les bases d’un avenir plus sain et plus prospère. Pour en savoir plus : https://www.actioncontrelafaim.org/a-la-une/lacces-a-une-alimentation-de-qualite-devient-un-luxe-au-liban/ https://www.lorientlejour.com/article/1267150/au-liban-30-des-enfants-sendorment-le-ventre-vide.html https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/au-liban-la-precarite-alimentaire-fait-craindre-une-implosion-sociale-1287021

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Ampoule allumée faiblement dans l'obscurité presque totale.

Plongé dans l’obscurité : Les difficultés persistantes de l’électricité au Liban

Depuis plusieurs années, le Liban fait face à de graves problèmes d’approvisionnement en électricité. Entre les pénuries d’électricité de l’Électricité du Liban, la dépendance aux générateurs privés et les systèmes énergétiques photovoltaïques émergents, la population libanaise est prise au cœur d’une crise énergétique sans précédent. Alors que le pays lutte déjà contre les conséquences dévastatrices de la pandémie de Covid-19 et de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth en août 2020, l’obscurité devient de plus en plus oppressante pour les Libanais. L’Électricité du Liban (EDL), la principale entreprise publique d’électricité du pays, a été aux prises avec des difficultés majeures depuis des années. Des problèmes tels que la corruption, la mauvaise gestion des ressources et l’endettement massif ont conduit à des pannes régulières et à une incapacité à fournir un approvisionnement stable en électricité. Les coupures de courant quotidiennes peuvent durer jusqu’à 20 heures par jour, forçant les habitants à dépendre de générateurs privés coûteux pour combler le vide énergétique. Face aux pénuries d’électricité de l’EDL, de nombreux Libanais ont été contraints d’investir dans des générateurs privés pour subvenir à leurs besoins énergétiques. Cependant, cette solution est à la fois coûteuse et insoutenable à long terme pour la plupart des ménages. Les coûts élevés du carburant nécessaire pour faire fonctionner ces générateurs représentent une charge financière supplémentaire, qui pèse lourdement sur les citoyens déjà touchés par une situation économique précaire. Dans l’espoir de réduire leur dépendance aux sources traditionnelles d’électricité, certains Libanais se tournent vers l’énergie solaire photovoltaïque. Les systèmes photovoltaïques offrent la possibilité de produire de l’électricité à partir de la lumière du soleil, ce qui peut être une solution durable à long terme. Cependant, le coût initial élevé de l’installation et les défis logistiques associés ont limité son adoption à grande échelle jusqu’à présent. De plus, même ceux qui ont pu investir dans ces systèmes se heurtent souvent à des problèmes de maintenance et de fiabilité en raison du manque de soutien et d’infrastructures appropriés. Les pénuries d’électricité entraînent des répercussions profondes sur tous les aspects de la vie quotidienne au Liban. Les hôpitaux fonctionnent avec des générateurs de secours, mais la fiabilité de ces équipements est incertaine. Les entreprises sont confrontées à des coûts d’exploitation accrus et à des pertes de productivité, tandis que les ménages luttent pour répondre à leurs besoins essentiels en matière d’électricité, tels que la climatisation pendant les étés torrides. Cette situation a également des conséquences sur le moral de la population, qui se sent prise au piège dans un cycle sans fin d’instabilité énergétique. Le Liban continue de lutter contre d’énormes difficultés dans le domaine de l’électricité, aggravées par la pandémie de Covid-19 et l’explosion du port de Beyrouth. Les pénuries d’électricité persistantes, l’instabilité économique et la dépendance aux générateurs privés ont plongé le pays dans l’obscurité. Une solution durable nécessitera des réformes profondes dans le secteur de l’électricité, la promotion des énergies renouvelables et un investissement accru dans les infrastructures énergétiques. Les Libanais méritent un avenir où la lumière ne sera pas un luxe, mais un droit fondamental. Pour en savoir plus : https://www.hrw.org/fr/news/2023/03/09/liban-la-crise-de-lelectricite-exacerbe-la-pauvrete-et-les-inegalites https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/le-liban-toujours-drastiquement-rationne-en-electricite-1354316 https://libnanews.com/coupes-de-la-vie-elle-meme-la-defaillance-du-liban-concernant-le-droit-a-lelectricite/  

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