Baytouna al Jadid, le meilleur centre pour handicapés adultes de Beyrouth

Dimanche 6 août.
Départ pour la visite d’un centre d’accueil pour handicapés lourds, très limités intellectuellement et physiquement.
D’après Joëlle ce centre est l’un des mieux entretenus du Liban. Il peut accueillir jusqu’à six personnes.
Aujourd’hui nous avons rencontré les 5 pensionnaires actuels (1 femme et 4 hommes) qui sont là à l’année. Trois d’entre eux, François, Wissam et Wael sont handicapés physique et moteur. Le plus autonome, François, peut parler, marcher, et manger seul. Les autres ont besoin d’une aide plus ou moins importante même pour se déplacer. La femme, quant à elle, semble avoir besoin d’une aide complète : impossible pour elle de marcher ou manger sans l’aide de « l’infirmière »; elle était recroquevillée sur son lit, dans un état quasi-végétatif.

4 hommes dans leur chambre.

Ce qui est censé être un centre est en fait un immeuble de 3 niveaux où le RDC fait office de pensionnat pour des handicapés adultes aux possibilités extrêmement limitées. Il faut d’abord monter quelques marches pour accéder à l’entrée en « L », ce qui laisse perplexe quant à la possibilité de circuler en fauteuil roulant. Le « centre » se compose donc d’une cuisine, de la chambre des quatre garçons où ils demeurent confinés une grande partie de la journée, y compris pour les repas, et où ils peuvent regarder la télé (quand évidemment il y a de l’électricité !). A la suite se trouve la salle d’eau, extrêmement exigüe, avec un bidet et l’unique WC, et où la douche est donnée 1 fois par semaine… Juste à côté enfin se trouve une sorte de pièce aménagée en « salon » avec un lit et un canapé, puis viennent 2 chambres dont celle de la jeune femme handicapée. Toutes les pièces sont desservies par un unique couloir.

Pas de visite de médecin, pas de kiné, pas de soins appropriés, pas de loisirs ni de salle de jeux…
Pourquoi alors est-il l’un des meilleurs centres ? Pour la bienveillance du personnel, le centre accepte des personnes sans famille et tout âge confondu.
Dans une époque lointaine (voilà 30 ans environ), cette population était prise en charge par les sœurs de la Croix de Malte du Liban. Les sœurs étaient formées et s’occupaient d’eux, tous âges confondus, et un équipement adéquat était alors disponible.

Aujourd’hui les sœurs sont parties, le centre est devenu l’annexe d’un hôpital pour l’accueil de patients tuberculeux.

Le besoin mensuel pour faire vivre un centre de ce type est de 3.500$ pour palier aux dépenses suivantes :

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